Bonjour,
Aujourd'hui je vous propose de vous présenter cet article :
Journal : Endocrine Connections. 2020 Jan; 9(1): 34–43.
Titre : Klinefelter syndrome and testosterone treatment: a national cohort study on thrombosis risk
Auteurs : Simon Chang, Christian Fynbo Christiansen, Anders Bojesen, Svend Juul, Anna-Marie B Münster, and Claus H Gravholt
Lien vers l'article (en anglais) : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6993257/
Quelques mots de vocabulaire :
Une thrombose est l'obstruction d’un vaisseau sanguin, une veine ou une artère, par un caillot de sang. Les conséquences peuvent être gravissimes : embolie pulmonaire, infarctus (crise cardiaque) ou accident vasculaire cérébral (AVC)
Une cohorte épidémiologique est une approche médicale qui permet de suivre dans le temps un certain nombre de personnes et l'évolution de leur état de santé. On distingue les cohortes de malades et les cohortes en population générale.
Une cohorte de malades consiste au suivi de personnes porteuses d'une même maladie. Une cohorte en population générale consiste au suivi longitudinal de personnes choisies indépendamment de leur état de santé. Il s'agit surtout d'étudier les facteurs qui augmentent le risque de développer des maladies. Ces cohortes sont donc plus orientées vers l'étude des facteurs de risque et donc la prévention.
Une cohorte est en théorie la meilleure façon d'étudier le rôle d'agents de l'environnement, au sens large du terme (alimentation, exercice physique, exposition à des agents chimiques, pollution atmosphérique, etc.) vis-à-vis du risque de développer certaines maladies. Par exemple, ce sont des cohortes qui ont permis de connaître ou de confirmer l'influence du tabac ou d'une alimentation riche en matières grasses. Ce dispositif longitudinal permet de mieux contrôler les facteurs susceptibles d’influencer le risque de maladie. On peut ainsi étudier les facteurs qui différencient des personnes qui déclenchent une maladie des autres.
Les auteurs de cette étude ont réalisé une étude de cohorte au Danemark pour évaluer le risque de thrombose chez les Klinefelter.
Introduction
Aussi bien l'hypogonadisme (atrophie testiculaire) dont souffrent les Klinefelter et la prise de testosétrone sont associés à un risque accru d'événement thrombotique.
Les hommes atteints de Klinefelter ont :
- six fois plus de risque de souffrir de thrombose veineuse
- une augmentation du risque de thrombose artérielle
- 2 fois plus de risque de mourir d'un événement thrombotique.
Ce risque accru serait dû au métabolisme différent des Klinefelter qui sont sujets au surpoids et au diabète.
Le traitement à la testostérone pourrait limiter ce risque en influant sur le métabolisme des Klinefelter (moins de cellules graisseuses, plus de muscle en réponse à la testostérone). Mais la testostérone pourrait aussi augmenter ce risque du fait de son action sur certaines cellules sanguines.
Il est donc important de faire une étude de cohorte pour déterminer si la testostérone augmente ou diminue le risque de thrombose chez les Klinefelter.
Population : 1155 Klinefelter (homogènes ou mosaïques) et 111 765 non Klinefelter ont été suivis de 1995 à 2016 au Danemark.
Résultat :
Les Klinefelter ont un risque 4 fois plus élevé que la population normale de faire une thrombose veineuse, une embolie pulmonaire, ou une thrombose veineuse cérébrale.
Les Klinefelter ont un risque 2 fois plus élevé de mourir d'une cause thrombotique que la population normale.
En revanche, le risque d'AVC, d'AIT (AVC temporaire qui se résorbe de lui même) ou infarctus du myocarde (crise cardiaque) n'est pas différent chez les Klinefelter de la population générale.
Seulement 48,7% des Klinefelter prenaient de la testostérone sur la période étudiée.
La prise de testostérone est associée à une diminution non significative du risque de thrombose mais à une augmentation non significative du risque d'AVC, AIT ou infarctus.
Conclusion :
Le risque de thrombose est bien plus élevé chez les Klinefelter mais cette étude ne permet pas de conclure sur l'influence de la testostérone sur ce risque.
Le risque de thrombose peut être réduit par la prise d'anti-diabétiques et d'anti-hypertenseurs.
Véro
Aujourd'hui je vous propose de vous présenter cet article :
Journal : Endocrine Connections. 2020 Jan; 9(1): 34–43.
Titre : Klinefelter syndrome and testosterone treatment: a national cohort study on thrombosis risk
Auteurs : Simon Chang, Christian Fynbo Christiansen, Anders Bojesen, Svend Juul, Anna-Marie B Münster, and Claus H Gravholt
Lien vers l'article (en anglais) : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6993257/
Quelques mots de vocabulaire :
Une thrombose est l'obstruction d’un vaisseau sanguin, une veine ou une artère, par un caillot de sang. Les conséquences peuvent être gravissimes : embolie pulmonaire, infarctus (crise cardiaque) ou accident vasculaire cérébral (AVC)
Une cohorte épidémiologique est une approche médicale qui permet de suivre dans le temps un certain nombre de personnes et l'évolution de leur état de santé. On distingue les cohortes de malades et les cohortes en population générale.
Une cohorte de malades consiste au suivi de personnes porteuses d'une même maladie. Une cohorte en population générale consiste au suivi longitudinal de personnes choisies indépendamment de leur état de santé. Il s'agit surtout d'étudier les facteurs qui augmentent le risque de développer des maladies. Ces cohortes sont donc plus orientées vers l'étude des facteurs de risque et donc la prévention.
Une cohorte est en théorie la meilleure façon d'étudier le rôle d'agents de l'environnement, au sens large du terme (alimentation, exercice physique, exposition à des agents chimiques, pollution atmosphérique, etc.) vis-à-vis du risque de développer certaines maladies. Par exemple, ce sont des cohortes qui ont permis de connaître ou de confirmer l'influence du tabac ou d'une alimentation riche en matières grasses. Ce dispositif longitudinal permet de mieux contrôler les facteurs susceptibles d’influencer le risque de maladie. On peut ainsi étudier les facteurs qui différencient des personnes qui déclenchent une maladie des autres.
Les auteurs de cette étude ont réalisé une étude de cohorte au Danemark pour évaluer le risque de thrombose chez les Klinefelter.
Introduction
Aussi bien l'hypogonadisme (atrophie testiculaire) dont souffrent les Klinefelter et la prise de testosétrone sont associés à un risque accru d'événement thrombotique.
Les hommes atteints de Klinefelter ont :
- six fois plus de risque de souffrir de thrombose veineuse
- une augmentation du risque de thrombose artérielle
- 2 fois plus de risque de mourir d'un événement thrombotique.
Ce risque accru serait dû au métabolisme différent des Klinefelter qui sont sujets au surpoids et au diabète.
Le traitement à la testostérone pourrait limiter ce risque en influant sur le métabolisme des Klinefelter (moins de cellules graisseuses, plus de muscle en réponse à la testostérone). Mais la testostérone pourrait aussi augmenter ce risque du fait de son action sur certaines cellules sanguines.
Il est donc important de faire une étude de cohorte pour déterminer si la testostérone augmente ou diminue le risque de thrombose chez les Klinefelter.
Population : 1155 Klinefelter (homogènes ou mosaïques) et 111 765 non Klinefelter ont été suivis de 1995 à 2016 au Danemark.
Résultat :
Les Klinefelter ont un risque 4 fois plus élevé que la population normale de faire une thrombose veineuse, une embolie pulmonaire, ou une thrombose veineuse cérébrale.
Les Klinefelter ont un risque 2 fois plus élevé de mourir d'une cause thrombotique que la population normale.
En revanche, le risque d'AVC, d'AIT (AVC temporaire qui se résorbe de lui même) ou infarctus du myocarde (crise cardiaque) n'est pas différent chez les Klinefelter de la population générale.
Seulement 48,7% des Klinefelter prenaient de la testostérone sur la période étudiée.
La prise de testostérone est associée à une diminution non significative du risque de thrombose mais à une augmentation non significative du risque d'AVC, AIT ou infarctus.
Conclusion :
Le risque de thrombose est bien plus élevé chez les Klinefelter mais cette étude ne permet pas de conclure sur l'influence de la testostérone sur ce risque.
Le risque de thrombose peut être réduit par la prise d'anti-diabétiques et d'anti-hypertenseurs.
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